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Si on part du principe que toute musculation entraîne à long terme la rétraction des muscles utilisés….cette rétraction entraîne une diminution de l’efficacité du mouvement..
D’où des compensations, des tricheries (mauvaise posture), le besoin augmenter la dose entraînement pour conserver la performance et risque de blessures. Ceci est une logique pour chaque sportif.
Les étirements musculaires
J’ai besoin quand même de la musculation, alors il me faut une solution: des étirements efficaces. J’ai besoin alors de regagner ma longueur perdue, ma souplesse.
Le gros problème qui se pose à moi: Quels types d’étirements dois-je faire et quand ?
L’étirement est un des outils de la performance.
1- La majorité des étirements sont analytiques, ils ne tiennent pas compte que tout mouvement utilise un ensemble de muscles, comment imaginez étirer un seul muscle de la chaîne ! Déjà, Toujours se diriger vers un travail en chaîne.
2- Comment peut-on passer à travers ce réflexe myotatique ? C’est le système nerveux qui, de façon réflexe, ajuste en permanence l’état de contraction des muscles permettant le maintien.
Le réflexe myotatique constitue le mécanisme principal de ce maintien: Comment éviter la mise en jeu de ce réflexe avec des tensions de quelques kilos de tension, dans l’étirement classique ?
Donc utiliser des tensions d’étirements les plus faibles possible pour passer à travers le réflexe myotatique.
3- L’étirement est un des outils de la performance.
Pourquoi l’étirement contribue-t-il bà l’amélioration de la performance ?
Les étirements pour récupérer l’amplitude perdue:
Ils permettent de récupérer l’amplitude perdue régulièrement à la suite du travail musculaire exigé pour la réalisation du geste demandé. Pour lancer le javelot le plus loin possible, l’athlète doit faire de la musculation des muscles propulseurs du javelot.
S’il exécute régulièrement un travail concentrique, il va perdre au bout de quelques temps la souplesse des muscles exécutants le mouvement qui dans cette épreuve sont les mêmes que ceux qui freinent le mouvement.
- Première conséquence:
La prise d’élan diminue, même avec une force supérieure. IL SERA PLUS FORT, MAIS LANCERA MOINS LOIN. Cela ne sert à rien d’avoir un muscle fort si les moyens mécaniques du corps ne lui permettent pas de l’utiliser à fond.
- Deuxième conséquence:
L’athlète va chercher ailleurs dans son corps à récupérer sa longueur perdue, mais ceci au prix de défauts supplémentaires dans son geste.
Ces compensations seront passagères et nous éloignerons du geste pur, donc de l’augmentation de la performance. Un jour de fatigue, le corps n’acceptera pas ou plus ces tricheries ou compensations, et ce sera la blessure, la déchirure ou la souffrance dans le geste.
Ce tableau semble un peu sombre, mais quand, nous thérapeutes, essayons d’élucider l’origine d’un traumatisme, nous arrivons souvent sur une musculation intensive et mal’orientée suivis d’aucun étirement.
L’étirement fait parti de l’échauffement
L’étirement fait parti de l’échauffement (il doit rester dans ce rituel). Faudra-t-il revoir comment l’utiliser ? et quelle technique préconiser ?
C’est ici que certains chercheurs (par exemple : G Cometti…) ont découvert que l’étirement n’avait pas toutes les vertus qu’on lui attribuait. Ils ont sûrement une part de vérité. Mais chaque sportif doit garder ses habitudes concernant l’échauffement préalable à l’activité physique (avec ou sans étirements).
Les étirements musculaires sont un moyen de prévention important. Il y a eu des recherches montrant l’inefficacité des étirements dans le domaine de la prévention.
Des études ont été publiées en 1998, Pope et coll. ont avancé l’hypothèse que les étirements réalisés avant l’exercice n’auraient en réalité que peu incidence sur les risques d’apparition des blessures au cours de la pratique sportive.
Résultats (regroupant 2631 jeunes recrues de l’armée âgées entre 17 et 35 ans) et ils montrent qu’il n’y a effectivement pas de différences entre les deux groupes (contrôle vs expérimental) au niveau de la probabilité être blessé que l’on fasse ou non des étirements avant une séance entraînement.
Dans les deux cas, plus on avance dans l’entraînement et plus les chances avoir une blessure augmentent tout en étant égales que l’on s’étire ou non. Il en est de me^me chez les danseuses de l’opéra de Genève
On ne remet pas en question ces résultats, la seule question qui nous préoccupe: quel type étirement a-t-il été utilisé dans ces expérimentations ?
Si vous testez votre souplesse, en vous penchant en avant, par exemple. La distance doigts / sol, vous indique une certaine souplesse.
Et si demain, vous refaites ce test et que vous constatez une perte de souplesse de quelques centimètres, vous aurez une indication importante de votre corps, il y a un problème.
Vous n’allez sûrement pas résoudre ce problème par les étirements, mais vous aurez eu une indication .
Les étirements musculaires permettent l’amélioration de la qualité musculaire des myofibrilles. Le kayakiste a besoin de sa force maximum pour pagayer, il va utiliser tous les muscles mis à sa disposition, il aura besoin de l’efficacité de chaque muscle.
Le grand pectoral par exemple est un des muscles principaux pour la propulsion du kayak, il aura besoin de toutes ses qualités pour assurer son rôle, et la qualité de sa contraction dépendra beaucoup de sa souplesse.
En conclusion, plus la souplesse de l’élastique est importante, plus la force de réaction est élevée; vous pouvez appliquer ce raisonnement au muscle qui est en quelque sorte un élastique vivant.
Cet exemple permet de comprendre l’importance de la souplesse d’un muscle effectuant le mouvement. Lorsqu’un muscle est étiré, il emmagasine de l’énergie élastique (dans les composantes élastiques séries) et la restitue lors de sa contraction (Cavagna et coll., 1968).
Ce phénomène est connu sous le nom de cycle étirement-détente. Une plus grande amplitude étirement permet donc obtenir un plus grand stockage énergie élastique, et par là même une contraction musculaire plus intense (Handel et coll., 1997 ; McHugh et coll., 1999).
C’ est ce principe que l’on utilise à chaque fois que l’on fait un saut vertical en faisant une flexion du membre inférieur avant de pousser sur le sol.
Rapport de l’INSEP sur la restitution de l’énergie du muscle. « Evaluation des propriétés mécaniques de la cheville chez des sauteurs en longueur, triple sauteurs, gymnastes aérobic et coureurs de fond élites » Origine : Laboratoire de Biomécanique et Physiologie La propulsion par le triceps, en course à pied, en est le meilleur exemple.
Les étirements musculaires permettent l’effacement ou la diminution des compensations exigées en contre partie du geste demandé.
Compte tenu de ce qui précède, voilà quand même de bonnes raisons de s’étirer dans la pratique sportive et aussi dans la vie quotidienne.
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